Retour vers le passé : la genèse de Lyon Positif en 5 moments clés

23/10/2024 -- paru surLyon Positif

Vous connaissez notre média Lyon Positif sous sa forme actuelle, celle que vous trouvez sur ce site depuis plus de 2 ans, avec ses formats bien ancrés et ses rubriques installées. Vous avez pris l’habitude de découvrir nos contenus sur des réseaux sociaux qui ont trouvé leur style et leur rythme de croisière. Mais cela n’a pas toujours ainsi. Pendant ces 2 premières années d’existence, ce média a pris des formes diverses, testé et expérimenté des formats nombreux et même changé plusieurs fois de noms. C’est cette effervescence collective, cette créativité parfois un peu débridée propre à l’esprit d’entreprendre et ces formats ou émissions (parfois éphémères), fruits de réflexions sur notre conception de l’information locale que j’ai souhaité revisiter avec vous en me replongeant avec l’équipe dans quelques uns des moments clés de l’histoire du média.

Au commencement était le…confinement !

Même si parfois, on a le sentiment que tout cela est loin derrière nous, la période de l’épidémie de COVID, avec ses phases d’interrogations, d’inquiétude et de confinement, n’a pas fini d’impacter notre vie du quotidien et notre vision du monde.

Je ne sais pas si elle a vraiment permis d’inventer « le monde de demain » mais elle a en tout cas changé le cours de nos existences, en questionnant nombre d’entre nous sur le sens de nos vies et les priorités du quotidien.

C’est en tout cas ce qui m’est arrivé puisque c’est dans la foulée du 1er confinement, le 17 mars 2020, que naît l’idée de créer un média. Entrepreneur depuis plus de 20 ans, spécialisé dans l’accompagnement au récit sous toutes ses formes, je me retrouve sans activités, sans perspectives et sans clients. Il faut songer rapidement à se réinventer et les enjeux du distanciel, du numérique, de l’image et de la vidéo s’imposent dans ma réflexion.

Isolé par le confinement, l’information et l’actualité, via les médias traditionnels ou les réseaux sociaux, sont les seuls moyens pour garder un lien avec le monde. Un des seuls, mais dans le contexte l’un des pires. Chaque chaîne, notamment d’information continue, cherche à comprendre certes, mais aussi et surtout à remplir le vide. L’infobésité, si elle ne naît pas à cet instant là, s’installe définitivement dans nos vies.

Un jour donc, las de déprimer devant tant de flux anxiogènes et d’informations déprimantes, je me dis qu’il doit y avoir d’autres choses à raconter et que le monde ne se résume pas à cela, qu’il y a de belles histoires et des initiatives porteuses d’espoir à montrer. Je suis alors convaincu que l’on peut donc aussi choisir de « regarder le monde autrement. »

De manière concomitante, je tombe par hasard sur un livre de reporters d’espoir « Imaginer le monde de demain », qui m’éclaire sur la démarche émergente en France du Journalisme de solutions ! C’est possible et cela existe donc !

Dès l’origine, sans avoir varié depuis, la ligne éditoriale est posée : « Rendre visible l’essentiel ». L’essentiel, c’est-à-dire au départ celles et ceux que l’on ne voyait pas ou que l’on n’entendait pas, et qui ont pourtant fait tourner le pays. Puis progressivement l’essentiel est devenu synonyme d’altérité, d’un regard différent porté sur la différence, avant de s’élargir aux enjeux des transitions sous toutes ses formes.

Bienvenue à…I MEDIAS POLITIQUE

Le média, dans sa version initiale, va donc naître officiellement le 17 septembre 2020, lors d’une soirée au café Bellecour et après une journée d’interview et de reportages diffusés en direct sur la page Facebook et LinkedIn crées spécialement. Pour l’occasion, j’avais fait les interviews successives de 5 femmes représentant toutes les obédiences et nouvellement élues, qui incarnaient à la fois le renouveau et l’engagement pour le territoire. Pour les curieux, il ne reste hélas aucune image cette première version du média et de cette soirée…

Le média s’appelle donc I MEDIAS POLITIQUE pour 2 raisons principales. La 1ère, c’est que techniquement, n’étant ni journaliste de métier, ni vidéaste, j’ai cheminé sur cette création avec un ami Franck Presti qui avait lancé quelques années auparavant une plateforme de flux qui s’appelait I MEDIA. On a pensé au début en faire une déclinaison avec des émissions à thématique politique. La seconde, c’est que je suis issu de l’engagement politique et de l’univers des collectivités locales et que je sais la méconnaissance, mais aussi l’importance de nos élus locaux pour faire vivre, animer et protéger nos territoires. On l’a d’ailleurs tous constaté lors de l’épidémie de Covid. Et que j’avais envie de leur rendre hommage. Une manière de réhabiliter l’engagement politique, de mettre en lumière les élus de terrain, qui œuvrent souvent dans l’ombre et de raconter les initiatives et enjeux de notre territoire.

C’est à cette période d’ailleurs et via cette initiative que je commence en parallèle l’émission l’invité politique sur la radio Lyon 1ère. Une émission hebdomadaire, qui mêle conversation et pédagogie pour découvrir autrement le rôle et la fonction d’élu local et que j’anime toujours aujourd’hui.

Très rapidement, la vision globale de ce que nous étions en train de lancer, diverge fortement avec Franck. Il souhaite créer une plateforme de flux et de production, moi, je veux fabriquer un média et avoir un impact sur le territoire. Nos chemins se séparent. Il reste de cette collaboration quelques traces dans de nombreux formats en distanciels du fait des confinements qui se succèdent.

Je croise alors, par un ami commun, le chemin de William FAIVRE. Journaliste de formation, avec une solide expérience malgré son jeune âge, il vient de créer sa boite de production. Notre premier rendez-vous physique est avorté, car nous tombons en même temps malade du Covid. Le premier échange se fait donc en visio, entre deux raclements de gorge, reniflements et éternuements intempestifs, mais le courant passe bien.

D’abord prestataire, il s’implique immédiatement dans le projet, apporte son expertise et sa vision des médias vus par la nouvelle génération. Il devient mon associé et l’aventure commence vraiment…

Tout n’est alors que premières fois

Les idées de formats se multiplient, on essaye de brasser large, en mettant l’accent sur la proximité et en écoutant notre cœur ou nos intuitions. Nos choix éditoriaux reposent alors sur quelques principes : la pédagogie des contenus, la volonté de rendre lisible et compréhensible la complexité des enjeux, la diversité des thématiques.

Je ne sais pas pourquoi je garde une tendresse particulière pour notre première journée de tournage en commun avec William. Parmi les premiers invités, Étienne Taponier, directeur de l’ADIE Auvergne Rhône-Alpes (l’Association pour le droit à l’initiative économique) qui incarne parfaitement cet engagement inconditionnel à mettre en valeur les talents qui méritent d’être soutenus.

On ne s’empêche rien, on s’autorise à tout tester. Ce qui donnera aux plus perspicaces et curieux d’entre vous le plaisir de revoir quelques pépites encore visibles sur la chaîne YouTube de Lyon positif

On se déplace aussi, on change de lieu, de bureau. Les différentes vidéos racontent ces pérégrinations de la rue Victor Hugo (parquet, moulures et cheminée) en passant par « la cave », qui est en fait le sous-sol des bureaux du frère de celui qui nous a mis en lien (Jean Baptiste Jusot, un temps DG de Télé Lyon Métropole avant de devenir BFM Lyon).

Puis nous nous poserons un moment dans la « maison » de Bron dans l’une des rues adjacentes à celle de l’hôtel de Ville. Beaucoup d’espace, un studio, des bureaux pour l’équipe qui grossit et un grand jardin pour les barbecues du vendredi soir. Un passage improbable aussi par les locaux désaffectés du commissariat de Décines, pour le projet de documentaire « l’art de réapprendre » avant de se poser enfin dans les locaux communs de l’After Hall. Un espace de coworking dédié aux transitions, hébergé par la SACVL et piloté notamment pas la CPME avec plusieurs partenaires institutionnels de la Métropole. Un espace de partage de créativité, où nous tournerons de nombreux formats, interviews et feront quelques soirées mémorables avec nos partenaires.

Parce que nous sommes clairement entrés dans l’ère du média omniprésent autant que du faire savoir à outrance. Parce que c’est désormais le règne de l’information qui peut par ailleurs être produite par le plus grand nombre (chacun étant susceptible d’être son propre média), nous cherchons à affiner nos contenus pour nous différencier de la concurrence et qu’il n’y ait pas de méprise sur notre démarche.

Et si on mettait encore plus de positif ?

Le rôle et l’impact des médias dans notre société d’hyper communication n’est plus à démontrer, même si cela ne va pas sans de légitimes interrogations et d’étranges contradictions. Malgré les moyens et techniques disponibles qui semblent rendre accessible la communication universelle, il n’y a jamais eu autant de fausses informations et de difficultés à se rencontrer.

La promesse éditoriale que nous faisons se précise donc en ce sens : c’est à la fois de l’inspiration (les rencontres, les initiatives et leur mode d’emploi par ceux qui les font), des pistes de solutions (les réponses aux questions, le comment après le pourquoi, pour lever les freins et avancer) et des explications (pour débunker l’information et décrypter l’actualité)

Progressivement, on s’aperçoit que malgré la quantité (plus d’une publication par jour) et la qualité unanimement reconnue de nos contenus, l’audience stagne. L’algorithme a pris la main et il est clair que le mot « politique » effraie. Il fait un peu peur aussi à ceux que l’on croise et qui de “prime abord” pense que c’est un média exclusivement dédié à la vie politique.

On cherche alors un autre nom, qui ne soit pas un changement trop radical et qui sonne presque comme le premier. On revient alors aux fondamentaux et l’on fait un pas supplémentaire vers le journalisme de solution. Cette approche positive et constructive nous apparait clairement comme l’avenir des médias locaux, en permettant de renforcer le lien de confiance entre média et audience, et par ce qu’il propose des solutions concrètes aux problèmes de la communauté.

On fait évoluer notre marque qui devient alors I MEDIA POSITIF et s’affirme alors comme un formidable levier pour l’écosystème. Cette nouvelle marque, plus claire, nous permet de jouer un rôle plus actif, en collaboration avec les acteurs qui souhaitent mettre en place des initiatives positives et durables au service de la qualité de vie de la communauté et du territoire.

On s’ancre de plus en plus sur le territoire

À l’échelle locale, le média on le constate vraiment est un accompagnant du quotidien tant en fournissant des informations pratiques, en couvrant les événements d’hyper proximité, mais aussi en devenant un espace de débat et de réflexion, un moyen d’information et de formation pour contribuer à l’animation du débat public et à la diversité des opinions et des points de vue.

Lyon s’impose donc comme notre terrain de jeu unique, dans sa conception élargie à la métropole de Lyon. La conviction issue de nos rencontres est que pour rendre crédibles et désirables les transformations, il faut que l’on en visualise l’impact en bas de chez soi, au coin de la rue. Le terrain est la clé, le local la solution.

Cette évolution va naître là encore d’une rencontre avec un autre acteur de l’écosystème Marc Bechet qui fait tourner depuis un moment sa plateforme Lyon Play. Il a la technologie, nous avons des contenus, il était logique de croiser nos flux et nos noms : Lyon Play et I média Positif, devient assez logiquement Lyon Positif en reprenant au début sa promesse : “tout ce qui est positif à Lyon est sur Lyon Positif”

Mais peu de temps avant l’officialisation de l’union et dans des conditions complexes, Marc décide de se retirer à quelques heures du lancement avec l’intuition que l’on fait fausse route ensemble et que nos visions notamment stratégiques ne sont finalement pas si proches. Il nous laisse poursuivre l’aventure seuls. En quelques jours, l’équipe se met au travail pour préparer la V2 des miniatures, de la charte graphique et du nouveau média.

LYON POSITIF naît officiellement lors d’une conférence de presse au Club de la Presse, le 10 février 2022. Le site quasiment tel que vous le connaissez est officiellement lancé le 6 mai 2022. La véritable aventure commence…Mais ça, c’est une autre histoire à suivre dans le prochain épisode…

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