Depuis la rentrée nous avons commencé un partenariat avec RCF Lyon, un média de proximité avec lequel nous partageons des valeurs humaines de solidarité et de partage et l’attachement du territoire Lyonnais. Tous les mois nous proposons une chronique positive et inspirante pour parler de celles et ceux qui prennent l’initiative pour réussir les transitions.
Bonjour Frédéric DUVAL, vous êtes le directeur de la publication de Lyon positif, le média Lyonnais des récits locaux à impact positif ! Dans cette chronique positive et inspirante que vous nous proposez chaque mois, vous nous partagez de belles histoires, des projets qui à Lyon contribuent à infléchir notre quotidien et à changer de regard sur les choses. La dernière fois vous nous aviez présenté 3 initiatives et projets en lien avec la culture et aujourd’hui on va partir aux sources de l’inspiration c’est cela ?
Bonjour Anais, bonjour à toutes et tous. Effectivement c’est bien en fait notre point de départ, qu’est-ce qui après tout nous inspire et qu’est-ce que cela permet ? En quoi l’inspiration est source de mouvement, de réflexion, de mise en action ? Qu’est ce qui déclenche cela, qu’est ce qui nous touche suffisamment pour se questionner et s’engager ? Je n’ai pas la réponse hélas mais je sais que cela existe. J’ai même la chance que cela m’arrive régulièrement dans les rencontres que nous faisons pour notre média comme vous certainement d’ailleurs Anais.
C’est donc justement de personnalités, d’individualités qui sont pour vous et pour nous des sources possibles d’inspiration que vous allez nous parler. Elles et ils ont tous comme point commun l’engagement au quotidien, des convictions fortes et ils incarnent pleinement leur projet mais chacune et chacun a quelque chose qui le rend spécifique ?
Exactement chère Anais, je vous emmène d’abord à la rencontre de Sophie Caruso la présidente Lyonnaise de la Niaque l’asso. Et je dirai que sont mot clé à elle c’est la résilience. Vous savez cette capacité humaine de prendre acte d’un traumatisme pour essayer de ne plus être entravé par cela, mais de vivre avec, de l’accepter, d’en faire quelque chose qui permette de se reconstruire. Un mot certes et hélas un peu abimé, parfois mal ou trop utilisé mais qui pourtant raconte bien l’impression laissée lors de notre rencontre avec Sophie, celle du combat, de l’engagement de chaque instant, d’une intense concentration sur sa tâche et sur sa cause. Une sorte de Sisyphe au féminin qui inlassablement reprend son ouvrage avec comme moteur la lutte contre l’injustice.
Dès 2017 c’est d’abord un engagement personnel dans le cadre de son activité professionnelle en lien avec les RH. C’est la création d’un programme d’accompagnement de retour au travail après une maladie grave, le cancer au départ principalement, qui sera apportée à plusieurs centaines de femmes essentiellement mais aussi d’hommes. Depuis 2022 cela devient une association La Niaque l’asso qui donne les moyens, dans un accueil inconditionnel et gratuit de se réinventer socialement, personnellement et professionnellement après une maladie chronique évolutive qui en 2025 concernera environ 25 % de la population Française.
Grâce à Sophie et à ses bénévoles, c’est un peu le sens de belle citation de Sartre que l’on ressent : « L’important n’est pas ce que l’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on fait de nous »
Une autre personnalité que vous souhaitez nous présenter aujourd’hui nous emmène dans une sorte de voyage dans le temps. Il s’agit de Julien Vidal, créateur des «2030 glorieuses ».
Oui je veux vous parler d’un personnage étonnant, le plus connu certainement du grand public, très actif et très suivi sur les réseaux sociaux.
Pour Julien VIDAL, on pourrait dire que le mot clé qui lui convient c’est celui de congruence. Un mot étrange et qui à l’air complexe mais qui raconte en fait des choses toutes simples. C’est en gros pour ce qui concerne la communication le faite de mettre de la cohérence entre votre sémantique et votre posture physique, entre ce que vous dites et comment vous le dites…C’est faire coïncider, s’ajuster parfaitement des mots ou des actions, ou donc des actions avec des mots.
Julien à 32 ans, Grenoblois devenu Lyonnais, il s’est fait connaitre il y a quelques temps déjà avec un premier livre à succès « ça commence par moi », plus de 50000 exemplaires vendus, qui rassemblait les initiatives du quotidien pour mettre en place le changement. Devenu un mouvement et une communauté, cet irréductible optimiste a poursuivi avec la création d’un podcast et d’ateliers dédiés : « les 2030 glorieuses ». Aujourd’hui il passe l’essentiel de son temps à faire voyager virtuellement des milliers de personnes pour les emmener de manière prospective, et comme il dit « dans une nouvelle ère, une nouvelle société ou l’humanité, à enfin réussi à redevenir une partie prenante positive de notre vaisseau terre ». Il déborde d’énergie, de convictions et ne prend pas le temps de douter, à la manière de ce que nous disait René Char : « ce qui vient au monde pour ne rien troubler, ne mérite ni égard, ni patience ». Avec lui tous les rêves doivent être possibles et l’on se prend à croire que l’oracle peut devenir miracle.
Enfin dans le contexte actuel on peut difficilement ne pas évoquer les enjeux en lien avec les sujets d’immigration sur les métiers en tension par exemple.
Effectivement et la je crois que le mot qui pourrait définir cette personnalité c’est la constance. Dans le temps, dans les valeurs, dans le discours. Inlassablement pour une communication dont la clé de succès est on le sait la répétition.
Quelle meilleure réponse, sur ces sujets délicats, que celle apportée alors par Flora Vidal Marron, 28 ans, personnalité bien connue de notre écosystème Lyonnais qui anime et fait vivre WEAVERS, cette association qui, après l’exil, propose un emploi digne et durable par les formations et les rencontres. Depuis qu’elle est étudiante elle s ‘est engagée pour changer de regard et de politique d’accueil migratoire, de manière concrète et opérationnelle, tout en portant une vision inclusive de notre société.
Sa première association s’appelait ” Tissus solidaire ” fondée en 2016, avec un moteur toujours présent aujourd’hui, la colère face à la manière dont on France on s’occupe des personnes exilées. Depuis l’association a beaucoup grandi, a élargi son domaine d’activité, emploie 20 personnes et à formé plus de 600 personnes aux métiers de la couture, mais aussi du BTP, de la restauration, tout en renforçant leur employabilité. Elle vient encore, récemment de marquer le territoire de son engagement avec l’ouverture très récente de Villa Urbana, à Villeurbanne, une sorte de coloc géante, solidaire et qui pour crédo l’accueil inconditionnel. À son image en fait…