Désormais, on sait où vont vraiment vos biodéchets !

11/01/2024 -- paru surLyon Positif

Depuis le 1er janvier 2024, les collectivités territoriales françaises ont l’obligation de proposer une solution de tri des biodéchets à leurs habitants (loi AGEC). La métropole de Lyon est, non seulement une des premières métropoles à s’être penchée sur le sujet mais également une des plus en avance. Elle déploie depuis 2021 des bornes de compostage des biodéchets et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Concrètement comment ça marche ? Est-ce vraiment utile pour la planète ? Existe-t-il une alternative aussi efficace ? Autant de questions auxquelles Lyon Positif répond à travers 4 infographies didactiques et pédagogiques sur le fonctionnement concret et quotidien du compostage des biodéchets dans la métropole de Lyon.

Un peu de contexte pour comprendre les grands enjeux

Cette décision de rendre obligatoire le tri à la source des biodéchets alimentaires issus de la loi du 10 février 2020 est relative à la lutte anti-gaspillage et à l’économie circulaire (loi AGEC). Malgré son entrée en vigueur, cette loi incite plus qu’elle n’oblige les collectivités locales à mettre à disposition des citoyens les moyens du tri à la source des biodéchets pour leur donner toutes des clés en main, les responsabiliser au compostage de leurs biodéchets. Selon le témoignage du ministère de l’Ecologie recueilli dans le Figaro : «Il n’est pas prévu de sanctionner les collectivités à court terme [ … ] L’objectif est de poursuivre leur accompagnement par l’Etat».

Les acteurs en charge de la mise en place des solutions de tri sont les structures locales spécifiques qu’on appelle les intercommunalités (regroupement de plusieurs communes avec des compétences déléguées par ces dernières) ou ici, sur le territoire de la métropole de Lyon, (qui est une collectivité à statut particulier). Les élu·es de ces différentes intercommunalités devront prendre des décisions politiques pour mettre en place ou non le tri des biodéchets pour leurs habitants.

Quelle est la démarche à suivre ?

Avant de comprendre le dispositif du compostage, il faut savoir que les bornes à compost mises en place par la métropole lyonnaise n’ont pas de contrôle d’accès : n’importe qui peut les ouvrir et y déposer ses déchets. Devant l’appréhension d’y retrouver n’importe quoi et de produire du compost de mauvaise qualité, Isabelle Petiot (Vice-présidente de la Métropole de Lyon, à la gestion, réduction et la propreté des déchets) répond au média écologique Reporterre« On n’a que 6 % d’erreurs de tri, ce qui est bien ». Un résultat qui prouve que les campagnes de sensibilisation qui ont déjà été menées ont un impact réel et responsabilisant sur “les composteurs”.

Le compostage, comment ça marche ? Pourquoi le faire ?

Situé à Vénissieux, le site “Les Alchimistes” est un des gestionnaires principaux de la métropole lyonnaise. Leur défi ? Allier la collecte de biodéchets de proximité et le compostage dans un rayon de 30 km. Une gestion locale réussie pour un impact à grande échelle.

Que faut-il retenir et quels sont les projets à venir ?

Contrairement aux Pays de la Loire, considérée comme l’une des régions les plus dynamiques dans le développement de la méthanisation avec sa production, la métropole de Lyon choisit la carte de la complémentarité entre la méthanisation qui est à venir et le compostage, solution de tri déjà bien avancée puisqu’il ne lui reste encore que 2 arrondissements (5ème et 9ème) avant de couvrir l’ensemble de sa Métropole : “Il y a pas mal de villes qui nous appellent pour s’inspirer de notre modèle, donc c’est une fierté de montrer l’exemple” Isabelle Petiot, Vice-présidente en charge de la réduction et gestion des déchets.

“C’est un vrai enjeu politique pour nous que ces deux sources d’énergie soient complémentaires et que le méthaniseur ne prenne pas le dessus sur le compostage. Le compostage stock et capte le carbone, c’est de l’or pour les sols.”

Isabelle Petiot, Vice-présidente en charge de la réduction et gestion des déchets.

Les possibilités de tri de nos biodéchets sont multiples et le maitre mot est la complémentarité : le méthaniseur doit être complémentaire au compostage des biodéchets selon la vice-présidente. Les digestats du composteur et du méthaniseur doivent être “absolument” dissociés, du fait de leur différente fonction. L’un est à destination de nos pratiques quotidiennes (méthaniseur) et l’autre à la fabrication d’engrais naturels (composteur). 

Sources :

logo
Laissez vous

Positiv In Lyon

Découvrez l'équipe

logo
logo

Apportez vos idées

Le média de l’actualité positive d’un monde qui change